The Age of Adaline
The Age of Adaline

Apres l’homme qui est né vieux et rajeunit toute sa vie (je parle de Benjamin Button, of course), voilà qu’Hollywood revient en force avec la femme qui ne vieillit pas : The Age of Adaline, sorti en avril dernier.

A la suite d’un accident, Adaline voit l’énergie de son corps changer. Elle ne vieillit plus. Autour d’elle, les gens suivent leur vie : son enfant grandit, ses amis meurent… Mais elle reste aussi belle (qu’est l’actrice Blake Lively dans la réalité) et jeune qu’elle était le jour de son accident. Elle a 29 ans à jamais. Mais cette caractéristique –que beaucoup vivraient comme une chance incroyable et un pied de nez au destin- est en réalité pour elle une malédiction. Celle-ci la force à fuir pour ne pas attirer l’attention et à vivre comme une paria dans la spirale infernale des adieux adressés à ceux qu’elle aime.

Et si ce post traite de ce film aujourd’hui ce n’est pas pour attirer votre attention sur le pitch qui est somme toute assez banal. Mais sur les costumes ! Parce que vous vous imaginez bien que qui dit immortalité dit différentes époques et qui dit époques dit vêtements. Et devinez de quelle origine est le designer des costumes ??? Oui, Angus Strathie est Australien et a gagné un oscar pour ses talents (pour Moulin Rouge apparemment !).

Et nous voilà alors plongés dans une évocation assez subtile des différentes périodes qu’Adaline traverse. Des années 30 aux heures hippies, le film est un florilège de tenues. Mais ce qui a été très bien travaillé, c’est son style unique, toujours empreint d’un petit côté désuet. On sent dans sa manière de se vêtir mais également dans les objets qu’elle possède qu’elle appartient à une autre époque, qu’elle a une histoire personnelle plus longue que celle du commun des mortels. Sa brosse à cheveux par exemple, ou sa valise, sont des objets anciens, de bonne facture, qu’on ne trouve plus. Ses coiffures extraordinaires, un peu vintage, ses gilets, tout démontre chez elle un attachement viscéral à l’époque qui l’a fait naitre.

The Age of Adaline
The Age of Adaline

Et dans ce marasme temporel, soudain, surgit une robe de soirée en velours rouge, vintage et pourtant si moderne portée par la sculpturale Blake Lively (qui pour la petite histoire était enceinte au moment du tournage…on n’est pas tous égaux… c’est clair !). Et le spectateur soupire, soulagé de voir qu’Adaline vit tout de même dans son époque... Avant de comprendre que la robe avait eu une première vie en 1953 précisément, soit près de 50 ans avant.

The Age of Adaline

Si le scenario a quelques faiblesses, le souci du détail est visible et les décors et costumes s’en ressentent : ils sont plutôt très bien réussis. Les tenues sont incroyables : vintage, colorées, recherchées, précises, elles servent totalement l’histoire et la narration. Mon cœur a valsé pour le manteau vert Gucci, les vestes courtes sur les pantalons slim et les robes moulantes, les gilets…

The Age of Adaline

Je pensais que beaucoup de tenues seraient en réalité des pièces recrées uniquement pour le film alors que ce sont des pièces actuelles que l’on trouve dans les collections de ces dernières années (Gucci, Kate Spade etc.). Gucci apparemment a fourni une bonne partie des costumes et ce qui est magique c’est que beaucoup de pièces sont issues d’une collection de 2013… La mode et son éternel recommencement.

J’ai dit « la mode » ?

Pardon, je voulais dire, ‘la vie, et son éternel recommencement’.

A voir !

Retour à l'accueil